Parce qu'elle pénalise un choix alimentaire plus éthique et durable. Aujourd'hui, les alternatives végétales aux produits animaux sont largement disponibles et ne justifient pas d'imposer un surcoût.

En supprimant le supplément sur les options végétales, les restaurateurs montrent qu'ils s'adaptent à leur clientèle, quel que soit leur régime alimentaire (intolérance au lactose, vegan etc.). A l'heure où 10 millions de français se déclarent flexitariens[1] il est important que les restaurateurs s'adaptent à cette demande croissante en supprimant ce surcoût.

Pour des raisons éthiques (3 millions d'animaux sont tués chaque jour dans les abattoirs français[2]), environnementales (l'adoption d'une alimentation végétale est l'éco geste le plus efficace à titre individuel pour réduire ces émissions de GES- Gaz à Effets de Serre[3]) et de santé (réduction des maladies cardio-vasculaire, de l'obésité etc).

Du fait de son coût environnemental important, de plus en plus de chercheurs se posent la question de taxer la viande. En effet, 15 % des émissions de GES françaises sont liées à l'élevage et l'Europe importe 70 % des oléo-protéagineux, principalement du soja, destinés à l'alimentation animale d'Amérique latine, favorisant ainsi la déforestation de l'Amazonie[4]. C'est la raison pour laquelle la Suisse et la Suède envisagent d'ores et déjà de taxer la viande et que le Danemark a, quant à lui, décidé d'appliquer une taxe carbone aussi sur l'élevage.